jeudi 6 janvier 2011

Sisteron - Bologne, en passant par la Suisse...

Km 12 040 - Bologna , Italie, le 01/01/2011!

A prononcer avec l'accent Ovomaltine: Salut les amis!! 

Aux dernières nouvelles, nous venions de passer avec succès notre contrôle technique à Sisteron. Comme annoncé, on a bien profité de cette escale à domicile pour effectuer quelques travaux sur le camion. On a fait nous-même la vidange, à la lumière du lampadaire, par -3° (aïe les doigts), et en 2 fois à cause d'un joint de bouchon qui n'a pas voulu rester en place (oups! la marée noire sur le trottoir)... Par contre on a laissé au garagiste le soin de remplacer les 3 roulements de roue qui ne l'avaient pas été. Après avoir récupéré le camion, le voyant de préchauffage restait allumé, ça fumait tout noir, et on avait plus de puissance sous la pédale d'accélérateur. A croire que le garagiste nous l'a trafiqué pour qu'on y retourne... Donc en bonus, on a aussi du remplacer les bougies de préchauffage, et faire nettoyer la vanne GR (pour ceux qui savent ce que c'est...) Quelques courses de Noël, la mise à jour du blog, passage chez le coiffeur, un peu de repos au chaud et en famille agrémentent le séjour... 
  
Puis on se décide à décoller, pour passer par la Suisse (même pas peur de la neige!) en attendant de cueillir Ninette et Mathieu qui doivent nous rejoindre pour le réveillon du nouvel an, le 29/12 à coté de Milan. Du coup on passe par Chamonix saluer la famille Brachet, les cousins de Caro. On passe une bonne soirée en ville avec Cyril, Julie et Loïc, avec fondue (MIAM!!) dans un resto vide, puis passage par le Bard'up (le Lucky Ducky des Brachet, pour les Lillois)... On passe la nuit dans un appartement dégoté par Fanchon. C'est royal!! Le lendemain on ne fait rien de spécial, on se remet de notre soirée, on traîne, on joue aux lapins crétins (oué!), on prend un bon repas avec la famille, ... Tranquille! Cette fois on dort dans le camion, histoire de s'entraîner pour les jours à venir, au réveil sous la neige...

Au réveil, pas plus de neige qu'hier. Tant mieux. On reprend la route, et on passe le col des montets (1461m), puis la frontière suisse sous un grand soleil, c'est joliiiii! En franchissant la frontière on se dit que cette fois on n'est pas près de revoir la France! A priori, ce ne sera que dans 7 mois! On franchit sans souci le col de Forclaz (1526m) et on découvre alors une vue magnifique sur la vallée du Rhône, mais en Suisse! Ca roule, ça roule... Les paysages sont jolis comme tout, on voit les chalets en bois des cartes postales, on passe au pied des sommets enneigés des stations de ski... alors pour fêter ça on fait un bonhomme de neige!... Les panneaux se font allemands, et réveillent nos vieux souvenirs du lycée... Soudain, les montagnes ont raison de notre insouciance. La route du col de Furka que nous voulions emprunter est fermée. On n'a alors d'autre solution que d'emprunter le « Furkapass ». Autrement dit on met le camion, nous dedans, sur un train d'un coté de la montagne à l'entrée d'un tunnel, et on en descend 15 minutes plus tard de l'autre coté de la montagne. Ce moyen de locomotion a l'air assez répandu dans le pays, qui est couvert à 70% de sa surface, de montagnes. On trouve un parking un peu plus loin à Göschenen à la nuit tombante, en contrebas de la route, après quelques virages bien montagnards! Il pluviote et le vent souffle. On verra si on est congelés demain au réveil...








Et non!! On reprend la route avec pour objectif d'aller visiter Luzern... La journée commence sous un ciel plus nuageux que la veille. On continue de s'enfoncer dans les vallées, et finit par atteindre le lac des 4 cantons. Petite pause dans un village tranquille en bord de nationale, parce qu'entre 2 tunnels, on a du mal à apprécier le décor! Le ciel se dégage parfois, redonnant des couleurs au paysage, c'est schön!... On arrive à Luzern en début d'après-midi. On se gare dans un parking au bord d'un parc à l'entrée de la ville, et après un repas dans le camion, on rejoint le centre ville à pied le long de la promenade qui borde le lac. L'endroit est vraiment paisible. On dirait qu'avec le froid, tout est devenu immobile, les nuages au sommet des montagnes d'en face, comme les canards qui « dorment » par centaines sur le lac près des berges... On se promène au hasard et on a même pas froid, c'est sympa! Il y a une vieille ville pleine de ruelles pavées, de vieilles maisons aux volets colorés, des ponts couverts, des magasins de montres de luxe, le tout au creux des montagnes blanches... On repart vers 16h alors qu'il fait déjà presque nuit, et que la neige est de retour. On s'écarte un peu de la ville pour tomber sur le parking enneigé d'une petite entreprise au bord d'une route de campagne, à Uldigenswil. On passe là une soirée encore bien occupée, entre carnet de bord, tri des photos et lecture... On tombe notamment sur un article de Géo qui parle des armes à feu en Suisse, et on est surpris d'apprendre que tous les gens chics et apparemment calmes qu'on a croisé toute la journée sont de grands fanatiques de tir au fusil!















 
 
Nuit bruyante, car il pleut... mais on peut se faire une grasse mat'; et pour cause: de 6h à 10h, plus de bruit, car... il neige!! et tout est blanc autour de nous! En ce 24 décembre le ciel est un paquet de coton opaque qui nous saupoudre du sucre-glace sur la tête. On patine un peu pour sortir de notre parking et atteindre la route de campagne (à peu près) déneigée, puis la nationale (bien) déneigée qui nous emmène à Zürich, qui n'est pas la capitale de la Suisse. La route n'est pas très funky, on ne voit pas le paysage qui nous entoure... On arrive à Zürich à 12h et on part faire un tour encore une fois sans plan et au hasard... On découvre une ville... citadine. Des rues piétonnes, des magasins partout, des trolley-bus (beaucoup!), pas de panneaux publicitaires, des gens beaux comme des sous neufs, de belles voitures... Petite pause dans un magasin à touristes pour acheter la première pièce de notre collection d'autocollants « initiales de pays » !! Au passage, on dépense des Francs Suisses! Danke schön, Tschüss. On retourne au camion pour se réchauffer avec une 'tite soupe + quenelles et jambon. Miam! On repart de là, toujours sous une pluie de flocons qui n'a pas l'air décidée à s'arrêter... La route de l'après-midi ressemble à celle du matin. Pas beaucoup de visibilité, un peu de neige... On s'arrête à 16H, espérant faire quelques courses pour se préparer un repas de Noël aux petits oignons, sauf qu'aujourd'hui tout ferme à 16h!!... La nuit nous tombe dessus alors que nous sortons dépités du centre commercial en lequel nous et nos papilles avions placé tous nos espoirs... On se réfugie alors dans la ville de Wattwil. Le stationnement en Suisse est vachement réglementé, et on ne trouve pas de place en ville qui soit non payante et au calme. Nous nous arrêtons donc dans une petite zone industrielle qui ne devrait pas être en activité demain... On passe là notre réveillon de Noël. Au menu: de la dinde, comme tout le monde! Puis on déballe chacun un paquet de notre « trousse de secours » que les copains nous ont offerts. On tombe sur des langues de belle-mère, et quelques photos d'endroits familiers à Lille, qu'on s'empresse d'accrocher dans le camion!





 
Le 25 au matin, c'est un manitou en train de déneiger la route (en vain, parce qu'il continue de neiger pas mal) qui nous réveille. On sort du camion après avoir décoincé, à coups de pieds, la porte qui est gelée... On découvre alors, en rigolant doucement, les 9cm de neige qui sont tombés pendant la nuit. On installe alors nos belles chaînes à neige achetées à Sisteron pour pouvoir quitter la zone industrielle, et atteindre la route sur laquelle passent les chasse-neiges. Là, vu que c'est à peu près déneigé et salé, on déchausse les chaînes après quelques kilomètres. On traverse au ralenti une belle campagne et de petits villages enneigés... à défaut d'être sécurisant, c'est joli! On rencontre un panneau « pente à 10% ». On se rue alors sur une aire qui a le bon goût de se trouver juste au début de la descente, et on chausse à nouveau les chaînes, les doigts dans le nez parce qu'on commence à avoir la main! On serre les fesses, et on reprend notre chemin. On traverse en fait sans souci une belle forêt de sapins, en croisant des voitures aux plaques suisses qui patinent das la montée, poussées par leurs occupants qui se marrent. Ca doit être courant ici de galérer avec la neige... On atteint le bas de la vallée à Gams, et on re-déchausse les chaînes pour parcourir les quelques kilomètres qui nous séparent encore du... Lichtenstein! Quand on y arrive, les routes sont complètement dégagées, et le ciel suit cette tendance. On traverse ce pays de 25km de long sur 6km de large en une demi-heure, et on s'arrête dans une station service (seuls magasins ouverts aujourd'hui) pour acheter le 2eme élément de la collection d'autocollants! On retourne en Suisse, et on poursuit la route, un peu plus praticable que le matin. L'après-midi on roule jusqu'au tunnel de San Bernardino (6,6km) et on déboule sur une route sinueuse qui descend au creux de la vallée alors que la nuit tombe... On se trouve un joli petit coin de verdure pas trop enneigé, à coté d'une rivière, comme c'est bucolique, pour passer la nuit.














Le 26 décembre, on se lève presque sous le soleil. On visite une dernière ville suisse avant de franchir la frontière italienne: Locarno. C'est sympa, au bord du lago Maggiore. On se balade autour de midi dans les ruelles de cette petite bourgade, et dépense nos derniers francs suisses avec un « vin brûlé » au marché de Noël installé sur la grand place, avec patinoire et boule à facettes. Le ciel se dégage complétement et on retrouve un grand soleil pour nous accompagner sur la rive ouest du lago Maggiore que nous longeons jusqu'en Italie. On passe la frontière encore une fois sans encombres, ni présentation de papiers... Nous vlà en Italie! 7eme pays!... La route est étroite, et les rives du lac sont monopolisée par les restaurants, parking privés, et autres grosses baraques, dommage... On poursui t vers le lago d'Orta, et après quelques détours on prend un peu de hauteur pour passer la nuit devant la gare de Pettenasco, juste avant le coucher du soleil. Le dernier train pour aujourd'hui est annoncé à 20h20, et le premier de demain passe à 6h34, ça devrait nous laisser un peu de répit pendant la nuit...









Au réveil: -4° à l'extérieur, 4° à l'intérieur, çà fait plaisir. On reprend la route , en rejoignant le lago maggiore. Puis on poursuit vers le lago di Como... La route n'est guère très plaisante: on a beaucoup de mal à apprécier les subtilités de la signalisation italienne, et la conduite disons décomplexée de nos cousins latins (en tout cas ceux qu'on croise) nous surprend plus d'une fois! La traversée de Como nous rappelle le périphérique parisien. La route que nous empruntons pour longer le lago di Como nous tient en haleine à chaque virage et croisement millimétré, mais on finit quand-même par atteindre le petit village de Zelbio. Là on trouve refuge au bord d'un terrain de foot, et on s'offre un coucher de soleil sur les hauteurs. Le soleil se couche tôt en ce moment, et nos soirées sont plutôt longues... Ce soir, on en profite pour regarder tranquillement un film, lovés dans la couverture avant le dîner.



Le lendemain, mardi 28 décembre, rien de bien passionnant: on roule vers Bergamo, où on doit récupérer 2 copains le lendemain... Seuls événements notables: on passe par Sotto il Monte, la ville natale du pape Giovanni 23, et on galère pour essayer en vain de trouver un toit pour ce soir... On se retrouve donc à 17h sur le parking du cimetière de Morengo... Ce soir, ça caille encore. On retiendra que cette région de l'Italie ne se prête pas bien à notre façon de voyager : les villes sont peu distantes et reliées par de vastes zones commerciales et industrielles, la conduite est stressante. Bref, tout ça manque un peu de sérénité et de verdure...



Mercredi 29, nos copains Claire et Mathieu viennent nous rejoindre pour partager les derniers jours de 2010 à bord du camion. On les embarque dans l'après-midi à l'aréoport de Bergamo, et on file vers Brescia pour un début de soirée bien sympa. On est bien content de retrouver nos copains qu'on n'avait plus vu depuis 3 mois ! On déambule un moment dans les rues piétonnes, au hasard, puis on se met au chaud dans une bottega (bar à vin) pour une dégustation improvisée de spécialités locales (vin, fromage, charcuterie...). Miamissimo!!! On part ensuite dans la campagne environnante, pour passer une nuit à 4 dans le camion, serrés comme des sardines dans un congélateur. Finalement, la nuit se passe bien et on a même chaud. 



Au petit matin, les passants se demandent : « mais combien ils sont là-dedans ? » en nous regardant avec insistance. Après un bref passage le long du lac de Garde, on rejoint Vérone en fin de matinée. Claire et Mathieu se prêtent au jeu du copilotage et découvrent la vie à bord... On visite longuement la jolie cité de Romeo et Giulietta, on se perd dans ses rues : les façades des bâtiments aux enduits colorés et vieillis par le temps ne manquent pas de charme. On déguste une bonne pizza dans une trattoria et on termine notre visite par le fameux balcon des amoureux et un cappuccino bien chaud. Ce soir, les rats quittent le navire ;-) : Claire et Mathieu dorment au chaud à l'hôtel, pendant que nous squattons le parking au bord de l'autoroute ! On passe une soirée « pâtes carbo » dans le camion, comme à la maison, mais en un peu plus collés-serrés.


















Notre dernière journée de l'année se passe, en grande partie, sur la route. On traverse la plaine du Pô, des vignobles et des champs d'arbres fruitiers. On croise aussi pas mal de grosses maisons apparemment abandonnées. On rejoint Bologne à la nuit tombante. Une fois garés, notre premier contact avec la ville est plutôt négatif : l'ambiance est menaçante, de gros pétards explosent, on croise des vendeurs « d'herbes de Provence » et des gens déjà bien ébouriffés. Bref, on pensait passer la soirée en ville, finalement, on abandonne cette idée. On se promène sous les arcades qui bordent les rues, on découvre des boutiques de mangeaille toutes plus alléchantes les unes que les autres et on tombe sur la tour de Pise en plein Bologne. On se replie ensuite dans l'hôtel qu'on s'offre pour l'occasion, avec moquette, thermostat d'ambiance, WC, douche et eau chaude à volonté ! On se lave, on se fait beau et on se retrouve dans la chambre de nos copains pour l'apéritif. Ce soir, c'est la fête ! On poursuit la soirée dans le camion avec un menu à la hauteur des circonstances : foie gras, accompagné de son toast poêlé - pièce du boucher piémontais et pommes de terre en robe des champs – sélection de fromaggi italiens. A minuit, on met le feu au parking à grands renforts de confettis et langues de belle-mère, sous les yeux médusés du veilleur de nuit et des caméras de surveillance, tandis que surgissent de toutes parts quelques pâles feux d'artifice. On fait péter le champagne ramené par les copains, on installe le sound system et on improvise un dance-floor devant le local électrique de l'hôtel. Le grand final de notre son et lumière gastronomique : Le tiramisu en barquette de 6 de chez Carrefour ! On passe une soirée de franches rigolades et on part se coucher tout contents d'avoir commencé l'année 2011 de cette manière.
















 


Première bonne nouvelle de l'année : on ne libère les chambres qu'à 15h, ce qui fait qu'on peut dormir un peu et profiter du confort. Petit déjeuner à midi dans le camion, que l'on retrouve sens dessus-dessous. On accompagne Claire et Mathieu à l'aéroport de Bologne dans l'après-midi et on se sépare après un dernier petit café. Notre route se poursuit vers le nord, avec comme objectif pour les prochains jours Venise.


Bonne année à toutes et à tous ! Tenez vos résolutions et prenez soin de vous !

Ici l'Italie, à vous la France !

PS: En Italie il n'est pas possible d'accéder aux wifi publics (MacDo, centres commerciaux...) sans avoir un numéro de téléphone portable Italien... histoires de contrôles d'identité... Donc on a eu du mal à trouver un ordinateur d'où publier cet article. Ceci explique qu'on le publie presque une semaine après l'avoir rédigé... Depuis le 01/01, sachez qu'on est allé visiter Venise, et que là on arrive au parc national des Cinque Terre. La suite au prochain épisode!...



4 commentaires:

  1. Merci ...
    heureusement que vous aviez des chaines ...
    Un Noël un peu tristounet... "une dinde" sans marrons ni farce ....sur une zone industrielle...
    mais un nouvel dans la bonne humeur...vous avez du bien rire !contente pour vous !
    j'ai bien ri aussi en vous lisant !
    Bonne route ,prenez soin de vous !
    BONNE ANNEE !
    Mam'

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  2. Wahou!!!
    Trop bien toutes ces nouvelles, on les attendait avec impatience !!!
    Trop belle la dinde de noël....;)
    Super les photos de Ninette et Môthieu, on a l'impression d'y être! (et aurait bien voulu y être aussi...)

    Trop d'la bonne humeur en toute simplicité, la boulette quoi!!

    gros gros bisous à vous deux
    Zobi

    PS: c'est bibi qui va encore avoir plein de nouveaux fond d'écran....youpiiii

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  3. AVIS A LA POPULATION :

    Une erreur s'est glissée sur cette page, saurez-vous la retrouver ?

    ---------------------
    Bonne Année et Bonne Santé !
    ---------------------

    Marie Petite

    PS : Caro/Chrito, je vous laisse le soin de trouver le lot pour le futur gagnant ...

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  4. Ah bon, une erreur ?!... Je crois que c'est toi qui va gagner le lot ! Tu peux nous dire où elle se cache ?! Merci d'avance !

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