vendredi 13 mai 2011

Au payyyyyys de Jean Pauuuuul !...

Km 30 066 – Jastarnia, Pologne – 12 mai 2011

Heureusement pour nous, au matin du mardi 3 mai, il fait assez beau. On prépare nos sacs et à 8h30, on rejoint le chemin de randonnée. Et c'est parti pour une longue balade ! On commence par rejoindre Hrebienok, au terme d'une montée de 45min, sous le soleil. Après un aller-retour pour aller voir une cascade, on poursuit notre chemin vers Sliezsky Dom. Mais là, ça se corse : les nuages arrivent, on marche dans un brouillard humide, on ne voit plus le fond de la vallée... On entame le retour vers le village aux alentours de midi. Après une rapide pause sandwichs, on continue notre chemin à travers la forêt, pour atteindre Stary Smokovec vers 14h30. Wahou : on est content de s'être bien dépensé pendant 5h ; par contre, côté paysage, faudra repasser ! On passe l'après-midi à se reposer au camion, et on reste sur le parking pour la nuit.





Mercredi 4 mai, au réveil, c'est du givre et de la neige que l'on voit sur les arbres environnants. On voulait prendre une douche, hé ben ça sera pas pour tout de suite ! Alors on roule. On fait le tour des montagnes, pour rejoindre la Pologne. Et maintenant, le soleil nous accompagne et on a droit à de belles vues sur les sommets enneigés. On passe la frontière sans s'en apercevoir. La seule (mais énorme) différence est qu'aux façades des maisons, on voit fleurir des portraits de la star nationale : Jean-Paul II et pas mal de drapeaux rouge et blanc. C'est ahurissant ! En fait, on se rend compte que deux évènements viennent de se produire : la veille c'était fête nationale, et le 1er mai, Jan Pawel a été béatifié. Ceci explique cela. Qui plus est, nous sommes dans la région natale de l'ancien pape. Sinon, le paysage est vallonné et ponctué de forêts. Le relief s'aplatit à mesure que l'on approche de Krakow. On atteint la ville dans l'après-midi et on file prendre une bonne douche bien méritée dans un camping. Ce dernier est truffé d'hollandais : ça y est, on sent la saison touristique qui débute ! On prend le bus pour rejoindre le centre-ville et improviser une balade sous la douce lumière de fin de journée. Passage par la très grande place centrale (200m*200m), puis errance dans des rues plus commerçantes, avant d'atteindre le quartier juif, riche en petits bars sympas, d'après le Lonely. Effectivement, le quartier est très accueillant, et on ne peut résister à l'appel d'une petite mousse locale. On se fait happer par l'ambiance métalico-industriello-underground d'un bar situé sur une place qui nous rappelle la place du marché de Wazemmes à Lille. On termine la soirée par notre première expérience culinaire polonaise : la zapiekanka. Ça coute pas cher et c'est bon ! Retour au camping et dodo.







Jeudi 5 mai, on quitte le camping pour aller se garer deux rues plus loin et prendre le bus qui nous amène au centre-ville. On commence l'exploration par LE centre commercial de Krakow, pour y trouver un nouvel appareil photo compact, l'ancien ne s'étant jamais vraiment remis de son bain dans la pâte à gaufres pendant les vendanges. Quand on en sort, on tombe sur une expo de tuning, avec des voitures dignes de Pimp My Ride (pour ceux qui connaissent ; les autres peuvent faire une recherche dans Google !), et les barbies assorties !! On se promène ensuite dans les rues de la vieille ville et dans les parcs qui la bordent... Il y a de beaux bâtiments et plein d'églises. On se retrouve au pied du château de Wawel, l'attraction touristique de la ville. On se contente de faire un rapide tour dans l'église ainsi que dans la cour intérieure. Puis on met le cap vers Kazimierz, le quartier juif, dans lequel on se promène au gré du vent. L'ambiance dans la ville est plutôt jeune et sympa, une chouette ville pour faire ses études. Bref, une ville agréable pour passer un bon week-end : avis aux amateurs ! On quitte la ville pour se trouver un coin plus calme pour dormir, et on atterrit sur un parking entre forêt et route nationale. Un peu bruyant, mais on passe une bonne nuit.







 

Le lendemain, vendredi 6 mai, est un jour particulier : on a choisi d'aller visiter le tristement célèbre camp d'Auschwitz (en polonais : Oswiecim). Il faut savoir qu'Auschwitz regroupe en réalité 3 camps : Auschwitz I, Auschwitz-Birkenau II et Auschwitz-Monowitz III, les deux derniers étant distants de 3km du premier. On rejoint le premier vers 10h30. La prochaine visite guidée en français étant prévue à midi, on commence par visionner un film tourné lors de la libération du camp par l'Armée Rouge le 27 janvier 1945... Les nazis avaient abandonné les camps, « emmenant » les personnes encore en capacité de marcher vers l'ouest (les « marches de la mort »), et laissant sur place les autres. Les soldats russes découvrent donc des malades et des enfants, dont certains, lorsqu'on leur demande leur prénom, montrent le numéro tatoué sur leur avant-bras. A midi, derrière la guide, on pénètre dans Auschwitz I, sous l'ironique inscription « Arbeit macht frei » (le travail rend libre). On découvre des alignements de bâtiments en briques (les blocs). Mais sous le soleil, et au milieu des arbres qui ont été plantés depuis, il est plus difficile de s'imaginer la réalité de l'époque. Des expositions sont présentées dans quelques blocs : des photos, des chiffres, des documents écrits... Mais le plus parlant sont les affaires récupérées dans les bâtiments de stockage : les chaussures, les blaireaux, les valises (avec noms et adresses) et surtout, les deux tonnes de cheveux, amoncelés derrière une vitrine de 15m de long. On visite ensuite le bloc 11, « tribunal » et surtout prison dans la prison. Des cellules de 1m par 1m y étaient prévues pour accueillir 4 personnes... La visite de ce premier camp se termine par le tas de terre qui abrite encore la chambre à gaz n°1. Juste à côté, la potence qui a servi à l'exécution de Rudolph Höss, le responsable de la construction des trois camps. On prend ensuite la navette qui nous dépose à l'entrée du camp de Birkenau. Et là, l'échelle change : ce camp est étendu sur une superficie de 175 hectares (contre 40 pour le premier). C'est à dire que, lorsqu'on est sur le quai de débarquement (là où les trains s'arrêtaient), et qu'on regarde tout autour de soi, on ne voit que des ruines de baraquements, des cheminées en briques et des barbelés. Quelques baraques en bois nous permettent d'imaginer les « conditions d'hébergement ». Au fond du camp, les ruines des chambres à gaz n°2 et n°3, dynamitées par les nazis avant leur fuite. Elles permettaient d'éliminer 1600 personnes en une journée... La visite guidée se termine au pied du Monument aux Victimes. On quitte alors le groupe et on continue de marcher à travers le camp, pour en prendre la mesure plus calmement et plus « intérieurement ». Mais même en étant sur place, il est difficile d'appréhender les chiffres liés à cette usine de la mort : 400 personnes par baraques, 1000 personnes par convois, 90 000 prisonniers, 1 500 000 personnes exterminées en ces lieux... On quitte la ville vers 18h, et on se trouve rapidement un endroit pour nous poser en forêt et digérer tout ce que l'on a vu aujourd'hui.














Samedi 7 mai, on roule en direction de Wroclaw. Longue pause dans les contrées polonaises de l'empire Mulliez (Auchan, Décat, Leroy Merlin... on se sent comme à la maison !!), avant de repartir sur les routes de campagnes. On s'échoue vers 17h au bord d'un étang de pêche. Bronzette de fin de journée, tandis que nos voisins taquinent le brochet (ou autre chose, d'ailleurs, on s'y connait pas trop en poisson !). Bien agréable, en tous cas. A la nuit tombante, on se réfugie dans le camion pour finir la soirée à l'abri des moustiques.




Dimanche 8 mai, on atteint Wroclaw rapidement. On y fait une bonne promenade de quelques heures, le temps d'apprécier la colorée et vivante grande place centrale, de croiser quelques gnomes de bronze (disséminés aux quatre coins de la ville), et de passer devant quelques unes des innombrables églises que compte la ville. On mange au camion, avant de repartir vers le nord. Après-midi de route, encore, jusqu'aux abords de Poznan : c'est plutôt monotone, le décor est plat et les traversées de villages sont longues. En fin de journée, on se dégotte un super petit coin pour y passer la nuit : un bord de lac, calme et vert. Quelques promeneurs passent par là et, une fois la nuit tombée, on profite de la douceur de l'air pour s'offrir une séance d'astronomie (soporifique...)!







Le lendemain, lundi 9 mai, on se met pas trop la pression. Petit déjeuner en terrasse, douche au soleil, c'est le bonheur ! On se remue quand même un peu pour aller jeter un œil à Poznan, à une trentaine de kilomètres d'ici. Là encore, la ville s'articule autour d'une grande place centrale, bordée de jolis bâtiments. Moment fort de la visite : le carillon de midi de la mairie, que, pour une fois, nous ne ratons pas ! Après un tour dans le centre historique sous un beau soleil, on retourne au bord de « notre » lac, pour profiter de la fin de journée. Bronzette, pêche au fromage (ça marche pas bien mais ça occupe !), lecture, détente... Tout est bien qui va bien !


 
 
 
 

Mardi 10 mai, c'est le jour où nous avons parcouru 270km (en moyenne c'est 130km par étape). La journée n'est pas donc pas des plus passionnantes. On peut noter simplement que les champs se transforment progressivement en forêts de conifères au sol sablonneux. On élit d'ailleurs domicile pour la nuit dans l'une d'elles, pour une chouette soirée.

 

Le lendemain, on part en vacances à la mer ;-). Ça faisait quand même 2 mois qu'on l'avait pas vue !! ;-) C'est à Leba qu'on la retrouve aux alentours de midi : wahou, la Mer Baltique ! Sable blanc fin, sapins, dunes, plage à perte de vue... Ça rappelle un peu la côte d'Opale, mais avec le soleil dans le dos, et les bouchots en moins. Après le repas dans le camion, on s'échoue sur la plage pour une après-midi de sieste-lecture-dessin, sous un vent frisquet. Ce dernier nous pousse à nous replier dans nos pénates et on part explorer la station balnéaire, qui se prépare à accueillir une nouvelle saison de touristes. On termine la journée dans le camion, sous un ciel qui se couvre de nuages.

 

 
Jeudi 12 mai, on reste dans l'ambiance « glande à la plage » ! Réveil tranquille, on butine les villages qui jalonnent la côte. On passe à cette occasion, le pôle nord du pays ! On constate que la conception du tourisme balnéaire bulgare (gros hôtels et plages privées) n'a pas envahi cette partie de l'Europe : il y a des forêts, des plages sauvages, pas de constructions en front de mer... Bref, c'est bien joli ! Dommage que le soleil soit lui aussi en vacances (en France ?). L'après-midi, on franchit les 30 000 bornes !! Bravo Titine ! Et on fait un aller-retour sur la bande de terre de 40km qui mène à Hel. C'est rigolo, on voit la mer des deux côtés. La ville située au bout la presqu'île ne vaut pas le détour, alors on finit la journée tranquillement dans un parking de plage.

 

 
 

Et enfin aujourd'hui, vendredi 13 mai: on est réveillé par la pluie qui tombe dans le camion. On n'a visiblement pas mis assez de silicone au niveau des fixations de la galerie... On reprend la route vers le sud en longeant la cote, direction Gdansk. C'est moche: après une heure de route sous un vilain crachin dans la campagne, on s'englue dans une grosse agglomération où poussent d'innombrables tours rectangulaires jusque Sopot qu'on atteint vers midi. Là on se met en quête d'un camping, qu'on trouve après recherches sur internet au Mc Do du coin: le camping n°218 à Stogi, juste au nord de Gdansk. L'après-midi y passe toute seule entre douches, lessives et blog, alors que le soleil semble faire son come-back.

A venir: Gdansk, Torun, Varsovie et...  Brandon avouera-t-il à Stacy sa relation secrète avec Angela? Leslie apprendra-t-elle qui est réellement son père? La suite au prochain épisode.

Ici Gdansk, à vous la Francie!

hop la carte (qui commence à souffrir):


1 commentaire:

  1. Salut ! Et bien Pauline était à SZCZECIN (au Nord Est de Berlin) cette semaine (du 9 au 15 mai) !! J'aurais peut être dû vous prévenir avant ...

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