lundi 29 novembre 2010

On a vu l'Afrique!!!

Km 7 143 - Mirador del Genal, Algatocin, Espagne, le 27/11/2010

Salut les Sédentaires!

Nous vous annoncions dans le dernier article que nous approchions la frontière espagnole... Après avoir passé un bon moment au Mc Do pour profiter du Wifi et publier l'article en question, nous sommes allés visiter la capitale administrative de l'Algarve: Faro. On découvre une ville... étonnamment vide pour une capitale! Seuls les cris d'une patrouille de scouts brisent le silence qui règne dans la ville en ce samedi après-midi. On traverse le quartier commerçant, on passe par parc sympa, on erre, on explore la vieille ville à la recherche d'âme qui vive... mais rien à faire: nous ne sommes visiblement que 12 touristes dans la ville!... Ceci dit, à défaut d'animation, Faro nous offre tout de même de belles images: pleins d'azulejos, des orangers bordent les places, de jolies ruelles pavées « à la Portugaise », des nids de cigognes sur les clochers...

Hop! La fin de journée arrivant, on remonte un peu au nord dans les terres sur les conseils de notre guide touristique « camping-car Europe 2010 » pour jeter un oeil à Sao Braz de Alportel, en quête d'un endroit accueillant pour la nuit. On y passe... et on s'y reprend à 3 fois avec demi-tours périlleux, et limite nouvel embourbage une fois (... pfiouf!) pour finalement s'échouer sur un mini parking entre une route de campagne et une usine de liège. On se dit alors que si on s'arrête tout le temps dans des endroits jolis, on finira par ne plus apprécier!...

Le lendemain (21/11) est notre dernier jour en territoire Portugais. On se lève encore sous le soleil! Dieu que c'est bon! On rejoint la côte pour parcourir les quelques kilomètres qui nous séparent de l'Espagne. Le Rio Guadiana délimite la frontière entre les 2 pays. Notre carte n'indique qu'une autoroute payante pour traverser. On se réjouit donc quand on aperçoit des panneaux « espanha ferry », et on se dit qu'on va prendre notre premier bac. Sauf qu'en fait c'est super cher! On conclut qu'une traversée par autoroute fera bien l'affaire. On s'offre un dernier tosta-mista (prononcez tochta-michta) en terrasse commandé en Portugais (ouais!!!!) avant de quitter, à regrets, le pays.

On retrouve l'Espagne, mais sous un visage différent du Nord! Ici les routes sont bordées de champs d'orangers, d'oliviers... On envisage de passer la nuit dans une ville de bord de mer, pour faire le lendemain le petit bout de route qui nous séparera de Séville, et visiter cette ville. On longe alors la côte par une espèce de grosse nationale toute droite, bordée de sapins, pour finalement arrive à Matalascanas. C'est horrible. L'urbanisation touristique, tout ce qu'il y a de plus moche: c'est bétonné jusqu'au bord de la plage, les quartiers s'appellent « secteur A » « secteur B »... , il y a plein de résidences constituées de bâtiments « copier-coller », des chantiers abandonnés, de grosses maisons avec des tours crénelées... Pas moyen de trouver un endroit pas trop loin d'une plage. En fin de compte, tant mieux!


On reprend donc la route pour traverser le parc naturel national de Donana, espérant y trouver un petit coin tranquille. Chemin faisant, on passe à coté d'une ville d'où sort un flot de voitures. On aperçoit une église qui a l'air jolie, et c'est bizarre, on dirait que les rues sont couvertes de sable... On fait demi-tour pour aller jeter un oeil et on découvre EL ROCIO! On se demande où on est tombé! C'est comme au far-west: pas une trace de bitume dans les rues, il n'y a que du sable partout, les maisons ont de petites terrasses couvertes à l'avant, avec des poteaux sur lesquels on peut attacher des chevaux, d'ailleurs dans la ville on en croise plein!... Il y a aussi partout des bâtiments qui appartiennent à des « confréries », qui ont chacun des clochers... On visite la ville, ahuris, alors que le soleil se couche.




On reprend notre route et on se retrouve sur une interminable ligne droite en forêt, ponctuée tous les 500m d'un dos d'âne, et inlassablement bordée de clôtures. On finit, soulagés, par croiser un chemin dans lequel on se gare, à quelques dizaines de mètres de la route principale.


Les 2 jours suivants (lundi 22 et mardi 23 novembre), nous avons visité Sevilla. Sur la route, on s'est fait une petite frayeur à la station-service : impossible de démarrer, problème de batterie. Finalement, un routier qui passait par là nous a donné un coup de main : c'était juste la cosse moins de la batterie qui était desserrée. Ouf !
On arrive à Séville sous un beau soleil et on décide de visiter la ville en vélo, pour changer un peu. On se gare assez loin de centre, au nord, et on enjambe nos « bicicletas » pour une promenade bien agréable. Arrivés non loin du Real Alcazar, on attache nos vélos à une grille de parc et on continue la balade à pied, à travers les ruelles étroites du quartier historique : visite du palais royal juste avant la fermeture (le bâtiment est immense et les jardins très beaux ; on est impressionnés par la finesse des décorations). Le soleil commence à faiblir, il est presque 18h. On se promène tranquillement et au hasard... On finit par s'échouer sur la Plaza de Espana, dans le Parque Maria Luisa : avec les illuminations nocturnes, c'est plutôt sympa ! On part ensuite chercher nos vélos pour aller faire un tour dans une autre partie de la ville et se faire un petit resto, mais là : plus de vélos ! On retrouve seulement 1 des 2 antivols coupé, au pied de la grille... La loose ! On erre alors, à pied, en se disant que, peut-être, nos bicicletas ont été emmenées par la fourrière parce qu'elles n'étaient pas garées comme il faut... On finit par croiser une troupe de policiers à qui on demande conseil et qui nous disent d'aller au commissariat central. Et c'est parti pour un dépôt de plainte en Espagne !! Le truc marrant, c'est que, sur la déclaration, il est écrit qu'on habite dans une caravane stationnée à côté d'un parc ! Et après ça, il est 23h30, et autant dire qu'on a plutôt envie d'aller se coucher. Ouf, notre maison roulante n'est pas abimée, elle !















salle d'attente du commissariat central de Séville...
Le lendemain, c'est visite de la Cathédrale : elle est très très haute. On monte aussi dans la Torre Giralda pour admirer les toits (et les petites terrasses sympathiques) de Séville, mais sous un ciel plutôt gris. On traine un peu, on prend un casse-croute dans une brasserie, on fait du shopping... Et comme la veille, on a découvert qu'autour du commissariat il y avait plein de bars sympas, on finit la journée dans ce quartier. Bien calés dans un premier bar avec du wifi, on prend le temps de lire, d'écrire quelques mails et de s'imprégner de la vie sévillane. Ensuite, on rejoint un autre resto, pour clôturer notre séjour avec quelques tapas (saumon mariné, salade de crevettes, fromage de chèvre gratiné).




 


Hé!? On dirait pas Hélène Ségara et Martin Lamotte?!!
On quitte Séville le mercredi 24 dans la matinée, sous un ciel plutôt chargé. Pause pic-nic à Chipiona sur un grand parking au bord de la plage, puis route jusqu'à Rota. On cherche désespérément une laverie, en vain... On s'installe ici encore sur le parking d'une plage au nord de la ville, et on profite des derniers rayons du soleil (derrière les nuages), allongés dans nos hamacs. Et comme on va bientôt quitter la côte atlantique, Christophe se jette à l'eau !




Le lendemain matin, on découvre, garé à côté de nous, un camion aménagé, un peu comme le notre (mais c'est un Ford), avec des plaques françaises et plein d'autocollants d'abréviations de pays sur les portes arrières : ce sont 2 alsaciens qui sont partis de Strasbourg en juin, traversent l'Europe de la Suède au Maroc, et terminent leur voyage le 15 janvier prochain. On discute un peu, ils nous racontent le Grand Nord, Christophe visite leur camion, on présente le notre. Bref, on échange sur nos expériences, et c'est plutôt sympa !


On reprend ensuite la route pour visiter Cadiz, rapidement, et observer l'impressionnante manœuvre de départ d'un énorme paquebot de croisière. Ce soir-là, de nouveau, on trouve une place sur le parking d'une plage, avec quelques surfeurs.

 les belles de Cadix !!





Le 26 novembre est la journée où nous n'avons pas bougé : on a trouvé un camping avec une laverie, et on y passé la journée et la nuit, entre lessive, sèche-linge, vaisselle, douche, lecture, blog et album-photos... C'est rigolo de passer la journée au milieu de camping-cars grand luxe ! Et quel bonheur de dormir dans des draps qui sentent bon !
Il a plu toute la nuit, et il continue de pleuvoir le matin : les roues du camion baignent dans 2-3 cm d'eau quand on se décide à partir et on laisse 2 grosses traces dans l'herbe. Ouf, on n'est pas embourbés ! La pluie nous accompagne toute la journée. On passe par Tarifa, le point le plus au sud de l'Espagne, et peut-être de l'Europe, à vérifier sur un vrai atlas avec des parallèles, et si tel était le cas, ça ferait 2 extrémités à notre compteur ! Le ciel est gris, mais on voit l'Afrique de l'autre côté de la mince bande de mer... On s'arrête rapidement à Gibraltar, enfin précisément, dans la dernière ville espagnole avant l'enclave britannique. Le rocher est dans la brume : on est au sud de l'Espagne et le climat est plutôt anglais ! On reprend ensuite la route pour rejoindre l'arrière-pays et le relief andalou : ici, c'est le brouillard que l'on croise. Du coup, on s'arrête pas trop tard, sur un parking tranquille et nous-voici donc, Christophe à faire un album-photos et moi à terminer cet article...


là bas, au fond, c'est l'Afrique !...



où est Charlie ?!
On espère que le brouillard sera levé demain pour profiter du paysage et éventuellement voir quelques toros !


Ici Granada, à vous la France