samedi 23 avril 2011

de Vienne à Prague, en passant par Dresde !

 Km 27 700 – Praha, République tchèque, le 23 avril 2011.

Le réveil sonne à 7h en ce dimanche 10 avril et il fait beau. On commence la journée par un trajet de tram qui nous amène sur la Schwartzenberg platz, d'où on rejoint la Karlsplatz. Selon le Lonely, l'accès au Musée de la Ville de Vienne est gratuit le dimanche : ça tombe bien ! Sauf qu'en fait, ce n'est valable que le 1er dimanche du mois : dommage pour nous... On fait alors un petit tour dans l'église voisine puis on prend la direction du Secession Building, à quelques pas d'ici. Le bâtiment est original, enduit blanc et décorations dorées. Il renferme, entre autres, une fresque de Gustav KLIMT. Mais devant le tarif prohibitif pour notre petite bourse, on fait demi-tour et on prend le chemin du Naschtmarkt (le marché). Sauf que ce dernier est fermé le dimanche ! Pfiou, on a du mal ce matin !! Du coup, on opte pour une promenade au hasard dans les rues, le nez en l'air. On finit par atterrir sur la Heldenplatz, entourée par les bâtiments du Hofburg, la résidence officielle des Habsburg. Il y a plein de calèches à chevaux, on passe par des porches tout en dorure et ferronnerie : c'est pas super beau mais ça en jette ! On se décide finalement à visiter un musée : ce sera l'Albertina. Les expositions proposées ont l'air sympa et surement y verra-t-on un tableau du peintre de la ville. Mais avant ça, pause picnic dans le Burggarten, au soleil, mais dans le vent. Paf on débarque vers 13h repus, mais assoiffés de culture! Le musée comporte plusieurs étages avec des expos variées (mais aucune avec du KLIMT...). Celle qui nous a le plus intéressé: Mel Ramos, un artiste contemporain qui fait des trucs « rigolos » (on vous laisse allez jeter un oeil sur internet pour plus de détails). Un étage présente aussi quelques œuvres dans des appartements bourgeois meublés d'époque (18e siècle?). Wahou les parquets marquetés!! A la sortie du musée vers 15h (quand-même!!) on s'offre une pause café avant de poursuivre la promenade... Celle-ci nous emmène ensuite jusqu'à Stephansdom (église/basilique/cathédrale? Saint Etienne) via une grosse rue piétonne où trônent les enseignes qui nous confirment qu'on est de retour dans la partie occidentale de l'Europe: H&M, Mac Do... Après un tour à l'intérieur grisonnant gothique de l'église, on escalade l'escalier qui tournicoti-tournicotonne jusque 76m du sol pour essayer d'apercevoir la vue sur la ville entre 2 barreaux, devant des fenêtres étroites... décevant. Une fois redescendus, on s'achète, les jambes flageollantes, de quoi reprendre des forces à la boutique de bonbons - spécialités locales au coin de la place. On finit notre journée d'exploration par un passage dans un quartier sans vie où nous nous faufilons entre les immeubles cossus, jusqu'à finalement plonger dans une station de métro et rejoindre le camion. On avait prévu de déménager ce soir, en quête d'un peu de confort, et surtout d'une douche chaude au camping. Alors une fois rentrés on se remet en route, en camion cette fois, pour traverser Vienne d'Est en Ouest et l'atteindre au bout de quelques 40 minutes de trajet. Là on trouve porte close à l'accueil, mais on peut lire sur une affiche: « s'il n'y a personne lors de votre arrivée, installez-vous où vous voulez et venez nous voir demain matin! ». Alors on se pose enfin, et on profite des installations du camping étonnamment rempli. Soirée blog (ça faisait longtemps) jusqu'à finir à 23h branchés dans la laverie pour charger la batterie du PC!













Lundi 11 avril, le réveil est difficile, car la nuit a été courte. On quitte le camping vers 10h, propres comme des sous neufs, pour aller se garer quelques rues plus loin et prendre le tram qui nous dépose à Johnstrasse. On descend cette rue pour se retrouver à l'entrée de Schloss Schönbrunn, le palais d'été des Habsburg. Il y a un marché de Pâques dans la cour, c'est coloré (Les Autrichiens sont très fans de Pâques et ils accrochent des œufs décorés partout : dans les jardins, dans les boutiques...). On entre dans le hall d'entrée du château et on embarque Gate A à 11h07 précises ! On traverse des tas de pièces (40 en fait): bureaux, chambres, salles d'audience, salles de petits déjeuners, salles à manger, salles de toilette (pour Sissi, surtout !). Elles ne sont pas toutes décorées de la même façon, mais la dorure reste le dénominateur commun. On passe par la grande galerie, une salle de 420m², qui a accueilli Krouchtchev et Kennedy en 1961 : dorures, lustres, peintures au plafond, tout est luxe ! Après la visite de l'intérieur, on part faire un tour dans les jardins. Pic-nic sur un banc puis on quitte les lieux pour aller prendre le métro quelques mètres plus loin. On se dirige vers le nord-est du Stadtpark, pour aller jeter un œil à la Kunst Haus Wien (maison de l'art), ainsi que la HundertwasserHaus, deux bâtiments que nous avait conseillé Sylvain (rencontré à Athènes). On rejoint le premier après une rapide exploration du quartier : wahou, impressionnant !! Ça ressemble vaguement à du Gaudi, mais encore plus déstructuré : le sol du rez-de-chaussée fait des vagues, rien n'est plat. On décide d'aller voir l'expo consacrée à l'artiste décorateur, F. HUNDERTWASSER. C'est un artiste prolifique, très penché sur l'écologie et le retour de l'homme dans la nature. Ces œuvres sont colorées, rondes et les supports variés : tableaux, timbres, drapeaux, bâtiments... On fait là une découverte très intéressante ! On prolonge l'instant par une petite pause dans le café du musée, puis on va s'oxygéner au Prater, le grand parc de la ville. L'endroit est bien sympa et on se serait bien vu là avec quelques copains, à jouer au freesbee et boire quelques mousses  :'( ... Ensuite, on termine notre découverte HUNDERTWASSER par l'immeuble du même nom : un bâtiment d'habitations, avec des fenêtres pas alignées et des morceaux de faïence dans tous les sens, sympa ! Pour clôturer cette journée, on fait un tour dans les rues entre le Stadtpark et le Stephansdom : restaurants bourgeois, boutiques riches et gens bien habillés. Mais où sont les bars sympas, comme on a à Lille ?! On traverse le Hofburg pour prendre le tram 49 qui s'arrête quelques stations plus loin : accident sur la voie, faut continuer à pied... Alors on prend notre courage à deux mains et on remonte la ligne à pied, heureusement pas trop longtemps. L'accident est terminé, le trafic reprend et on rejoint le camion vers 21h. Mais la journée n'est pas terminée : on retraverse la ville en camion pour retrouver notre tranquille squat du Zentralfriedhof. Ouf, un bon repas et au lit !!









 





Mardi 12 avril, ce sont des nuages que nous découvrons derrière les rideaux ce matin! Un ou deux coups de tonnerre aussi... Nous partons néanmoins vaillants pour notre 3eme et dernier jour de visite de Vienne. 30 minutes de tramway, et nous voilà abrités dans le hall de la Haus der Musik (maison de la musique). Comme à l'Albertina, ce « musée » comporte plusieurs étages avec chacun leurs thèmes, tous évidemment rattachés à la musique: orchestre philharmonique de Vienne, cours de physique interactif sur l'audition, les grands compositeurs (bien!!), … Comme au musée de la Terreur à Budapest, on passe là un looong moment sans s'en rendre compte, et on ne remet le nez dehors qu'à 15h! Et il pleut. Alors on marche jusqu'au Museum Quartier, qui est un morceau de ville dédié à des musées, des ateliers, de grands espaces avec pleins de bancs, et auquel on voulait jeter un oeil. On y trouve abri dans un coin, sous une passerelle, pour manger notre pique-nique/goûter au sec... Vu le temps, pas beaucoup de monde qui traine dans le coin... Ensuite on passe l'après-midi à traîner dans les rues du quart nord-ouest du centre-ville, où on n'a pas encore mis les pieds. On passe au pied de l'imposante Rathaus (mairie), ainsi que de la vieille université, pause café / cartes postales / réchauffage, marché de Pâques (encore un!), et puis toujours de gros immeubles plus ou moins cossus et de petites boutiques et établissements bien tenus... mais pas trop de vie... Est-ce la faute à la météo? au fait qu'on soit mardi? où sont les étudiants? Les artistes? Les gens avec des looks colorés qui ne ressemblent à rien?! On trouve un début de réponse en fin de journée, lorsqu'on finit par s'écarter de « l'hyper-centre » pour atteindre le Gürtel, le 2eme boulevard périphérique (attention, c'est pas des périph' comme à Paris! Là c'est dans la ville, et c'est vraiment des boulevards, avec des magasins, des immeubles d'habitation, comme un boulevard de centre-ville). Entre le Ring (1er périph) et le Gürtel, l'ambiance se détend et se rajeunit. Ah! On s'installe alors dans l'un des nombreux bars situés sous le métro aérien, et on découvre l'une des bières autrichiennes: la Ottakringer... La nuit tombe, la fatigue aussi, alors on rejoint le camion tout contents d'avoir enfin trouvé un coin « qui nous ressemble » à Vienne, après un dernier tour en transports en commun (1,80€ le ticket!!).






 
Bilan de ces 3 jours: il nous semble qu'on s'est un peu enflammé sur les musées (jusqu'à l'overdose?...), et qu'on ferait mieux de laisser une plus grande place à la flânerie citadine lors de nos prochaines visites de grandes villes.

Le lendemain matin, on quitte la capitale en faisant un crochet par une sorte de « la défense » local, qui a du être à la pointe de la modernité dans les années 80. C'est aussi dans ce coin que se trouve l'original incinérateur de déchets de la ville, dessiné par M. HUNDERTWASSER. Et puis cap à l'ouest, l'idée étant de rejoindre Salzburg après quelques jours dans les montagnes qui se dressent jusque là... Halte express en sortie de banlieue pour remplir le frigo, et on s'enfonce dans lesdites montagnes alors que le vent froid souffle, et que la pluie se transforme en neige à mesure que le relief apparaît. Oh nan hein! L'hiver ça suffit maintenant!! Rien à faire: inexorablement, le décor se fait blanc et opaque, la température descend... Les montagnes montent fières et abruptes, du moins, pour ce qu'on peut en voir à travers les épais nuages. On roule alors le reste de l'après-midi, jusqu'à faire halte en bord de nationale, là où des bûcherons ont dû travailler il y a peu, et où l'ambiance nous rappelle soudain le nord de l'Italie (janvier...). La soirée est fraîche et on ressort les chaussons en polaire !



Jeudi 14 avril, alors que nous prenons le petit déj sous des cieux ensoleillés, une patrouille de police vient nous saluer. Ne vous inquiétez pas, on s'en va dans quelques minutes ! Et nous voilà donc repartis dans le même décor que la veille, mais avec un beau soleil, ce qui est beaucoup mieux : sapins, maisons en bois, pâtures, rocailles... On mange sur un parking de départ de rando. Mais face à une imposante montagne, et au vu des nuages qui arrivent, on choisit de continuer un peu la route pour programmer une balade dans les jours qui viennent. On quitte pendant un instant les montagnes pour traverser une vallée plus industrielle et plus peuplée, puis on découvre la région du Salkammergut, avec ses lacs, ses montagnes et ses petits villages de pécheurs/navigateurs. On opte pour le Grundlsee, et on atterrit au bout de la route, à Grössl. Un lac, des montagnes mi-rocher mi-neige, des maisons en bois, des prairies et des sapins : le décor est très beau, mais c'est sans compter sur les nuages... On se réfugie dans le camping voisin (en fait un grand terrain avec une cahutte pour les sanitaires) et on prend une bonne douche bien chaude pour se réconforter.





Le lendemain, vendredi 15 avril, le ciel est un peu chargé mais laisse entrevoir quelques éclaircies. On se décide pour une promenade dans la foret. On rejoint le Toplitzsee un peu plus tard : un petit lac encerclé de grandes montagnes. Apparemment, ce lac est célèbre pour quelques chose qui a à voir avec les nazis et un certain A.H. (un trésor ?...), mais on n'a pas réussi à traduire correctement les articles affichés dans la devanture du restaurant installé sur la rive. Si quelqu'un peut éclairer notre lanterne, merci d'avance ! Retour au camion par les sentiers forestiers, puis on reprend la route entre les lacs : Hallstäter See, Traunsee... Dans l'après-midi, on s'arrête à Weyregg, sur les bords du Attersee, entre un terrain de foot en cours de débroussaillage et la plage municipale, pas encore ouverte pour la belle saison. On explore le village et les environs pendant une chouette balade. La soirée se passe au camion, paisiblement.



 
Samedi 16 avril, il fait beau et on a envie de marcher. Alors, après un petit déjeuner avec du pain frais de la boulangerie voisine (Mmmh !), on chausse les crampons, on enfile les coupe-vents et c'est parti. On monte, monte au dessus du village, on traverse des fermes et des prairies : on a une vue magnifique sur le lac. Puis on redescend à travers les sapins, pour finir avec une pente à 32% !! Et voilà, notre tour a duré 3h quand-même ! Quel bonheur de gambader à travers champs et de prendre l'air !... Après manger, on the road again, direction Salzburg, qui semble être une jolie ville d'après ce qu'on peut en lire. On l'atteint vers 16h. Et c'est vrai que c'est une jolie ville (beaux bâtiments, château surplombant...), mais l'ambiance est trop riche et tape-à-l'oeil pour nous. On fait un tour à pied, on croise quelques personne habillées en tenue traditionnelle (genre tyrolien, vous voyez ?!) et on repart vers un autre lac, le Mattsee. En fin de journée, on se gare, encore une fois, sur le parking de la plage et on part à la découverte du village. Il y a là une taverne qui nous semble accueillante et comme on a faim, on se décide à (enfin) goûter les spécialités autrichiennes : Wienerschnitzel (escalope viennoise), Blutwurst (boudin noir) aux pommes de terre, Apfelstrudel et Kaiserschmarren. C'est un régal !! On passe là une bonne soirée et on rentre se coucher, repus.









Vient le dimanche 17 avril. Et le dimanche matin, c'est footing! Allez hop Caro part courir sous le soleil matinal. Petit déj paisible, et c'est reparti. On remonte vers le Nord par de petites routes de campagne, en s'arrêtant régulièrement dans des stations essence pour trouver un autocollant « A » (comme « Autriche »), mais en vain... On passe la frontière Austro-allemande presque sans s'en rendre compte: la même langue, la même monnaie... Rien de spécial aujourd'hui: on roule sur de petites routes en bon état, quel régal. Qui plus est dans un joli coin où montagnes douces, forêts de résineux et vertes prairies se succèdent... Halte vers 16h dans un grand parking en terre, à l'entrée d'une forêt à Bodenmais, au départ de chemins de randonnée. Après un peu de frisbee pour se défouler, on passe notre fin de journée à raconter notre vie: préparer du blog, rattraper le retard pris depuis Vienne dans le carnet de bord. Christophe expérimente également le fruit de ses savants calculs de thermodynamique pour avoir une douche à 25°C. C'est pas super chaud, mais c'est toujours mieux que 10°C! Faire bouillir 2l d'eau, les mélanger dans un bac en plastique ikea  avec 8l d'eau à température ambiante, sortir la pompe de son réservoir habituel pour la mettre dans le bac, le tout en essayant de ne pas en mettre partout dans les 1,2m² du camion ... C'est un peu fastidieux mais ça marche, et c'est bien agréable!! Youpi. Dommage qu'on n'ait pas pensé à tout ça quand il faisait vraiment froid cet hiver!




Lundi 18 matin, après un bon dodo et un lever particulièrement matinal, c'est Caro qui expérimente la douche tiède. Ah oui, c'est vrai que c'est mieux! Bien. On atteint rapidement la frontière tchèque, et cette fois on se rend bien compte qu'on a changé de pays. Fouyouyou, la langue!! Autant, en arrivant en Autriche on se sentait moins perdus que d'habitude à l'entrée un nouveau pays: on comprenait les panneaux, ce que disaient les gens, on pouvait s'exprimer un peu... Mais alors là!... Finies les vacances! On reprend les cours de langue lors de la pause du midi, entre un champ et une forêt et sous un soleil généreux, pour essayer de comprendre comment on est censé prononcer, par exemple, un « r » avec accent circonflexe inversé... Bien décidés à expérimenter nos rudiments, on file à Plzen (avec un accent circonflexe à l'envers sur le « n », mais je ne sais pas comment le faire). Passage au TESCO pour un plein de courses même pas chères, et en couronnes tchèques, puis on rejoint le centre de la « bourgade » (150 000 hab. Quand-même...). On fait le tour du petit centre-ville historique, et on part à la découverte de LA spécialité locale: la bière!!! En effet, Plzen se prononce « Pilsen » en allemand, et c'est alors que vous voyez apparaître le lien de parenté avec le mot « pils » qui désigne une bière blonde légère! Nous voici donc au musée de la brasserie municipale, pendus à nos audioguides, à apprendre un peu de l'histoire de ce doux breuvage. On en sort à l'heure de l'apéro, et avec 2 « bons pour une Pilsner Urquell » au bistro d'à coté, quel heureux hasard! Alors on déguste ça au comptoir, avec des saucisses farcies aux oignons au vinaigre, et à la crème de piment, miam! Puis nous nous évadons de la ville, telles des biches sauvages, pour trouver refuge à quelques kilomètres de là, dans une forêt tranquille, où nous profitons des dernières lueurs du jour dans ce cadre sympathique.






Mardi 19 avril, panne de réveil: on se réveille à 9h45 en se demandant pourquoi on a dormi autant... On traine dans notre petit coin de verdure quasiment jusque midi. Et puis on se met finalement en route pour Loket. Le long des quelque 50km qui nous en séparent, on traverse quelques villages d'agriculteurs perdus dans les champs, puis on finit par une nationale bien droite. Arrivée à Loket, charmant village médiéval coloré et perché sur un bout de terre encerclé par le méandre d'une rivière. On fait le tour du village à pied en une petite heure, et puis on s'installe à une terrasse en plein soleil pour tester la goûtue bière brassée sur place, accompagnée de ce qu'on pourrait appeler prosaïquement une knacki passée à la friteuse.  S'en suit une longue pause dans le parking à l'entrée de la ville, pour un repas suivi d'un  peu de lecture et de blog... On en repart vers 16h pour atteindre, après avoir jeté un oeil à Karlovy Vary et traversé d'immenses zones industrielles avec de graaaandes cheminées, un parking en herbe (un champ quoi...) au sommet d'une montagne. Fin de journée paisible avec coucher de soleil, entre lecture et « planification » des prochaines attractions à visiter!





Le lendemain, peu après le démarrage, on franchit à nouveau une frontière qui nous mène en Allemagne. On se fait contrôler par 3 bisounours de policiers allemands juste après la frontière, qui nous laissent repartir sans histoire... Une matinée de route dans une jolie campagne, et arrivée à Dresden à 11H. On trouve une place dans une zone où le stationnement est gratuit, et on rejoint le centre-ville en longeant l'Elbe. Un « bier-garten » apparaît soudain sur notre droite. On y goûte la spécialité du coin: la Radeberger (encore une bière!), puis pique-nique sous un généreux soleil au bord de la rivière. Fait super beau, on se croirait en plein été! On commence l'après-midi par la visite de la vieille ville, « vieille » étant une notion particulière pour cette ville massivement bombardée en février 1945... Les quelques vieux bâtiments ont été reconstruit à l'identique, au milieu d'un océan d'autres plus modernes. On change de rive dans l'après-midi pour visiter la « nouvelle » ville. Ce coté moins touristique nous séduit plus par son ambiance vivante et «djeuns ». On s'attarde à la cosie terrasse d'un bar sympa pour une 'tite mousse, puis une autre... Et puis tant qu'on y  est, un repas! Puis, 3 allemands de notre âge s'assoient à notre table, et on papotte un moment avec eux, avant de rejoindre le camion garé, à notre grande surprise, 2 rues plus loin! Ce soir c'est squat en pleine ville!








Jeudi 21 aux aurores, c'est footing pour Caro et vaisselle pendant ce temps pour Christophe. Après le petit déj, on quitte la ville pour aller passer la journée au vert dans la Sächsische Schweiz (la Suisse Saxonne), à quelques de dizaines de kilomètres au Sud-Est de Dresden. Aujourd'hui encore c'est grand beau, et on se pose dans la forêt pour une longue et paisible pause du midi: hamac, soleil, lecture, pâtes carbo, table en bois, sieste... que de bonheur! L'après-midi, on entre plus avant dans le Parc National et on se fait une chouette balade de 2 bonnes heures, seuls au monde sous les sapins. Vu comme le stationnement est réglementé dans ce petit coin de paradis, on préfère ne pas risquer l'expulsion nocturne, et on retourne à notre squat du midi pour y passer la nuit. Le fait marquant de la soirée: perfectionnement du système de douche chaude. On atteint un résultat au delà de nos espérances!!...





Après une bonne nuit au calme, on se réveille au chant des oiseaux et on évacue les lieux après y avoir trainé un peu. Cap au Sud, direction Prague. On longe l'Elbe un bon moment, on traverse la frontière Germano-Tchèque, et on s'arrête dans la campagne pour manger. Signe positif des temps qui changent: maintenant on cherche un peu d'ombre! Après quelques kilomètres de re-route, on arrive à Terezin. Cette petite ville fortifiée a abrité un immense ghetto juif de 1941 à 1945, par où sont passées 150 000 personnes en partance pour les camps d'extermination en Pologne. On visite le musée qui raconte comment ça s'est passé, les conditions de vie, les chiffres, ... et puis on poursuit avec la prison, dont on fait la fermeture. Après-midi instructive, mais évidemment pas des plus gaies... Ensuite, direction Prague par l'autoroute (une fois n'est pas coutume!). On traverse la ville pour atteindre les environs de l'aéroport, d'où doit partir demain pour aller baptiser sa filleule Lola ce week-end à Sisteron (Si vous lisez ce message, c'est qu'elle est bien arrivée...).




Elle revient mardi matin. D'ici là Christophe se baladera seul  :'( dans les rues de la capitale, au milieu d'un flot de touristes accourus en masse pour ce long WE pascal... Ensuite on remet le cap à l'Est!

Ici Sisteron pour les filles et Prague pour les garçons, à vous la France!