Km 1607 – Charolles, FRANCE
On a finalement quitté la campagne auxerroise le mercredi 13 octobre, après quelques visites aux alentours, et un repos pour une fois bien mérité à Irancy. Suivant les conseils des connaisseurs, on est allé faire un tour à Noyers (dans la région, ça se prononce « noyères »), petit village avec de jolis remparts où coule le Serein (joli nom pour une rivière...), puis Montréal, village perché sur une colline, un passage par Avalon (juste au McDo pour avoir du wifi !) et enfin Vézelay en fin de journée. Il y a là une très belle basilique, apparemment réputée vu le nombre de touristes et d'hôtels-restaurants ! On a droit au coucher du soleil sur le parc de la basilique. On a aussi fait des balades en vélo dans les vignes, au milieu des chasseurs...
Après avoir passé un dimanche paisible (tout le village semble endormi, alors on a fait pareil !) et un lundi créatif, on a quitté Irancy en fin de matinée le mardi.
On est allé au chantier médiéval de Guédelon, entre Saint-Sauveur-en-Puisaye et Saint-Amant-en-Puisaye. C'est l'histoire d'un passionné de Moyen-Age et propriétaire d'un château qui a décidé d'en construire un autre, avec les techniques et matériaux du 13ème siècle ! Autant dire, un projet de fou ! Une cinquantaine de personnes y travaillent à l'année (de mars à novembre seulement, comme au Moyen-Age) et le projet est prévu sur 25 ans. Commencé en 1998, le château est de type « philipien », c'est à dire avec 1 tour ronde à chaque coin + 2 de part et d'autre de la porte d'entrée principale. Le type qui nous fait la visite est forgeron et nous détaille toutes les techniques mises en œuvre pour défendre le château : le glacis, les pièges dans les douves, les tours rondes sur lesquelles ricochent les projectiles, les archères qui permettent les tirs croisés et les projections de déjections bouillantes (beurk !) !! On fait le tour du chantier : les techniques sont du 13ème siècle, mais la sécurité est du 21ème siècle ; les chaussures de protection, casques, lunettes et bouchons d'oreilles sont obligatoires. Ces détails anachroniques sonnent faux dans le paysage mais sont indispensables ! On imagine les difficultés que doivent avoir les gens de ce chantier au quotidien avec les normes et règles d'aujourd'hui, les commissions de sécurité pour accueillir les visiteurs et autres obligations de prouver la résistance de telle ou telle chose avant de l'utiliser (les cordages fabriqués sur place, par exemple)... La visite nous fait découvrir mille choses : les murs de 3m d'épaisseur, les latrines (c'est important !), la fabrication du mortier, les méthodes de levage... La chose rigolote de la visite, c'est qu'on est les deux seuls jeunes au milieu d'un groupe de retraités ! On se balade sur le site et on découvre tous les métiers : les tailleurs de pierre, les charpentiers, le fabricant de cordages, celui qui fait les paniers en osiers, les compagnons de la tuilerie, l'équarisseur... On a des yeux de gamins ! Le menu de la taverne a l'air appétissant, mais il est l'heure de repartir car on est invité chez Stéphane, rencontré pendant les vendanges.
Le lendemain, comme on a finalement décidé d'installer un chauffage dans notre camion (c'est qu'il commence à faire frisquet !), on se rend à Chalons sur Saône dans un magasin spécialisé. Le vendeur nous conseille un truc complètement différent que ce qu'on avait prévu et on ressort plutôt content et avec un peu de bricolage à faire. La route vers Charolles est très belle : la campagne est vallonnée et la brume s'installe petit à petit. On arrive à destination vers 18h30, après quelques 20 minutes d'attente à la station service (la peur de la pénurie pousse-t-elle les gens à faire le plein tous les 2 jours ?). Et on rejoint Mémé, toute fraiche et pimpante : Cathy (une autre cousine de Caro) nous invite à manger chez elle ce soir dans son nouvel appart'. Et c'est parti pour Paray ! Les petits nous attendent avec impatience et sont surexcités par notre venue (euphémisme). On passe une très bonne soirée, et on fait découvrir en vrai le camion à Antoine qui n'attendait que ça depuis qu'il avait vu des photos !
Et là, on passe donc quelques jours à Charolles, à bricoler notre radiateur et profiter une dernière fois d'un vrai lit et d'une douche chaude ! Mémé nous prépare de délicieux repas et prend bien soin de nous. Rangement du camion, remplissage du frigo, on se prépare à décoller dimanche (le 17 octobre), en direction de l'Espagne...
Ici Clermont-Ferrand, à vous la France (et ailleurs...)
PS: Quand on aura reçu une dizaine de propositions de « comment on est sortis de notre bourbier » (voir article « la gadoue la gadoue la gadoue... »), on vous donnera la réponse, et les photos qui vont avec... Oh le suspens!
Puedo ver que todo va bien en el camion! buena idea de hacer un concurso de suggerencias para "salir de la gadoue" los commentarios van a llover (espero!)
RépondreSupprimerBesos
PS: Voy a celebrar mi cumpleano el 20 de noviembre con una "raclette party" asi que si no llegaron a espana todavia... estais bienvenidos a casa (mas du figuier!)
Tu n'as pas trouvé plus grand comme feuille ...
RépondreSupprimerPar contre, la prochaine fois, vous essaierez d'éviter de mettre une photo de Christophe dans son plus simple appareil (!) et de mémé dans le même article !! Hein ?
RépondreSupprimerBisou de Blois City