Km 4 312 – Embalse de Portodemouros, Espagne
Nous sommes le Lundi 1er Novembre 2010, il est 17h30 et en ce jour de Toussaint, nous commençons par vous souhaiter à tous une très bonne fête!!
Ca fait maintenant 8 jours que nous sommes en Espagne, et nous commençons à nous habituer au fait de ne plus avoir trop de repères. C'est pas que l'Espagne soit un pays complètement déroutant, mais ça nous a fait tout chose de nous retrouver entouré de panneaux qu'on ne comprend pas toujours, de gens qui parlent une langue qu'on ne comprend pas (même si on potasse assidument notre Espagnol le soir dans le camion...), de disposer d'une carte routière plus approximative qu'auparavant, qu'on nous demande une carte d'identité quand on veut payer avec une carte bancaire, qu'on ne puisse pas se servir nous-même dans la majorité des stations essence, qu'au rayon poissonnerie des supermarchés on aperçoive des poulpes... Enfin, c'est le voyage à l'étranger qui commence! On se met dans le bain doucement...
Le soleil brille et le vent souffle fort... Après avoir parcouru le centre-ville en long et en large en camion, on finit par trouver une place pour se garer, et on part visiter à pied. Passage notamment par la Plaza del Pilar, sur laquelle se trouve THE attraction touristique de la ville: la Basilica de Nuestra Senora del Pilar, dans le centre-ville historique. Monumental!
Ensuite on poursuit la visite avec un quartier plus contemporain: au nord-ouest de la ville se trouve le site qui a accueilli l'exposition universelle de 2008. Aujourd'hui ça semble abandonné, on n'y croise presque personne et les bâtiments sont innocupés, mais c'est bourré de bâtiments à l'architecture wahou!, d'oeuvres d'art moderne exposées en extérieur, de parcs au bord de l'eau... On a bien aimé!
mise à jour du blog dans un centre commercial !! |
Le soir, pour échapper à un squat en ville (les 2 inconvénients majeurs du squat en ville sont le bruit et l'impossibilité de disposer de toilettes où on veut autour du camion), on fuit l'agglomération direction nord, et on atterrit à Villanueva de Gallego, au pied d'un petit immeuble tout neuf, au bout d'un cul de sac tranquille, à coté d'un petit parc, et à l'abri du vent (très bon point ce jour là!).
Après cette journée harassante de randonnée citadine, on décrète qu'on a mérité une journée avec pas trop de route, et au vert. On continue donc le 26/10 vers le nord jusqu'à la retenue d'eau (« embalse » comme i disent en Espagnol) de Yesa, en passant successivement à travers des champs de terre, d'arbres calcinés, d'éoliennes, de panneaux solaires, … On se pose donc en milieu d'après-midi dans ce qui à d'autres périodes doit être un lac, et qui en ce bel AM automnal se présente comme une grande étendue plate et verdoyante, avec quelques arbres debout, des tas de bois flotté, une rivière... A peine garés, enchantés par notre trouvaille, on sort les hamacs et on se jette dedans avec un bouquin pour le reste de la journée... Le calme ambiant est un moment troublé lorsqu'on se fait envahir par un troupeau de moutons de passage (euh... c'est qui les vrais envahisseurs?...). On se réfugie alors dans le camion le temps que ça passe, en espérant qu'ils reprennent leur route... ce qu'ils font quelques minutes après! Fin de journée on ne peut plus tranquille, soirée fraîche, et réveil à 7°C (gla gla) dans le camion, avec du givre partout à l'extérieur!
Cap maintenant sur Pamplona où nous devons retrouver Stif en fin de journée. On arrive là-bas vers midi, et on part visiter après un petit casse-dalle dans le camion. On commence par suivre, à l'envers, le chemin de l'Encierro. Vous savez, pendant les férias de Pamplona (Pampelune in french), tous les matins y'a des tas de mecs habillés en blanc avec des foulards rouges qui courent devant des gros taureaux, et tous les ans y'a des blessés et parfois des morts , hé ben cette course ça s'appelle « l'encierro ». Petit tour ensuite dans le sympathique centre historique, petites ruelles pavées, pleins de bars à tapas et de petites boutiques. Par contre on se sent seuls: on réalise ce jour là qu'en Espagne, tout est fermé et personne ne bouge entre 14h et 16h... On finit d'attendre que Stif sorte du boulot vers 19h, dans un parc... On le retrouve, et il nous emmène passer une bonne petite soirée en ville. Après avoir picoré quelques pintchos dans 2 bars à tapas (mention spéciale au très sobre toast con jamon y aceite de oliva!!) on va boire des Brugal-coca (ouéééééééé!!!) au Woodstock Café.
ça, c'est chez Stif ! |
Le lendemain Stif part bosser à 9h (feignasse!), et nous offre une journée de confort moderne en nous laissant trainer dans son appart pour faire des lessives, le plein d'eau, prendre des douches, regarder un peu la télé... Nous sommes le 28/10 et il fait toujours un grand soleil, mais maintenant il n'y a plus de vent. Quel plaisir de pouvoir se balader sans manteau fin octobre!... On continue vers l'Ouest avec dans l'esprit d'atteindre la cote à proximité de Bilbao, pour visiter cette ville le lendemain. C'est ainsi que nous atterrissons après une route éprouvante (hyper raide, étroite, sinueuse et longue... mais pourquoi on l'a prise?) à Ondarroa. Au réveil, direction Bilbao, capitale du Pays Basque Espagnol. Sur la route, on ne comprend doublement rien: les panneaux et enseignes sont en basque et sous-titrés en espagnol... mais on arrive à bon port.
La pluie arrive, ça faisait longtemps et on avait oublié ce que ça faisait... On se rue donc sur le magnifique musée Guggenheim. Magnifique, c'est pour le bâtiment (voir les photos). Après, les oeuvres qu'il y a dedans... C'est un musée d'art moderne sur 3 niveaux, mais en ce moment, le 2eme étage est fermé parce qu'ils installent une expo photo qu'on aurait bien voulu voir, et au 3eme étage y'a une expo sur les peintres flamands et hollandais... quand on sort, il pleut encore et il est temps de partir en quête d'un logis pour ce soir.
On n'aura donc pas beaucoup visiter la ville elle-même, si ce n'est en camion quand on cherchait une place... On parcourt quelques kilomètres à l'aveuglette sous la pluie et on s'arrête dans ce qui doit être une station balnéaire, dans un cul de sac qui donne sur un parc face à la mer.
Au réveil, bonne surprise: l'endroit est bien joli (on est à Castro Urdiales)! On part donc se faire une ballade du samedi matin le long de la promenade du bord de mer, comme si on était en WE en amoureux, du bon vieux temps où on bossait! On croise pleins de joggers et de gens qui promènent leur chien ou leurs enfants...
Après quoi on reprend la route en longeant la cote, sous un ciel digne d'une plaquette publicitaire pour l'Irlande, gorgé de soleil et de nuages jusqu'à Saint Vincente de la Barquera où on arrive en fin d'après-midi.
On s'arrête dans un parking de bord de mer où sont garés plusieurs camping-car et vans wolkswagen autour desquels trainent des affaires de surf... Quand on descend du camion pour aller faire un tour sur la plage, on se dit qu'on a trouvé là un super endroit pour passer la nuit! C'est beau comme un camion: la mer fait de gentilles vagues pour les gentils surfers, le sable est fin, le ciel est grandiose, des gens se baladent en ce samedi soir, en arrière plan on a les collines verdoyantes et dans le fond les montagnes du Picos de Europa (on en parlera après...). On profite des douches de la plage pour un brin de toilette, en maillots de bain au milieu des gens en manteaux et écharpes qui promènent leurs chiens... En retournant au camion on croise les 2 engins que vous voyez sur la photo, en train de s'embourber dans une zone particulièrement boueuse du parking... Expérimentés que nous sommes en la matière, on va proposer (en anglais) au plus petit de le tracter, mais faute de moyen de relier nos 2 engins on laisse les 2 jeunes qui l'ont loué pour le WE dans leur bourbier... Ils en sortiront tous les 2 dans la soirée grâce à un tracteur affrété par la Guardia Civil (gendarmerie), et ça nous fera un pestacle à regarder en mangeant, bien au chaud dans notre camion et tout contents de ne pas être à leur place!
Le tout petit, le moyen et le très gros !! |
La journée qui suit, le dimanche 31/10, nous avons connu le déluge.
Au réveil, ça allait. On apercevait encore dans le ciel quelques bouts de bleu, au milieu d'un océan de coton gris. En route pour Picos de Europa! C'est un parc naturel régional dans lequel il y a un tas de montagnes qui culminent à 2600m. On s'est donc dit qu'une petite rando s'imposait... Nous voilà donc en début d'après-midi, face à une vallée encaissée, au point de départ d'un chemin qui doit durer 2h30, et sous un ciel qui crachotte une fine pluie intermittente... Au bout d'une heure la pluie devient sérieuse, et on rebrousse chemin pour une heure supplémentaire emballés dans nos K-ways, pour aller se sécher dans le camion. C'était sympa quand-même!
On reprend la route en visant Santiago de Compostella sans trop savoir où on s'arrêtera... Et c'est là qu'on prend une saucée, mais alors... dantesque!!! Une pluie continue pendant 3heures, avec de grosses rafales de vent, les essuie-glaces en position « vitesse maxi », avec les caniveaux qui débordent de partout et les routes à moitié inondées... Nous naviguons ainsi jusque Pilotuerto, pour nous échouer sur une aire de pique-nique pourrie à la sortir d'un tunnel, à 15 mètres d'une nationale, toujours sous la pluie qui finit par se calmer, et à l'abri du vent...
Le temps ne s'est amélioré qu'aujourd'hui en fin de journée... On a roulé toute la journée sans voir beaucoup du décor qu'on a traversé, en quête d'internet et d'un supermarché, jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'aujourd'hui c'était férié... Et nous voilà donc installés tranquilles au bord de l'embalse de Portodemouros, à coté de l'embarcadère d'un petit ferry qui fait traverser les voitures d'une rive à l'autre...
A venir: Santiago de Compostella demain, et ensuite la cote ouest de l'Espagne jusqu'à la prochaine frontière: Portugal!!
Ici embalse de Rastapopoulos, à vous la France!
Moi j'aime bien les randos ! :D
RépondreSupprimerMais j'aime pas trop les randos sous la pluie ! :{
La vache ! Santiago ? Vous nous raconterez l'Atlantique à bord du petit ferry , ok ?...
RépondreSupprimerAllez, bon voyage bande de chômistes ! Quand je pense qu'y en a qui bossent ici... Désolé pour eux...
Vous avez testé les chiottes du Guggeheim ?
RépondreSupprimerSelon Gros et moi, le must en la matière....