mardi 15 mars 2011

Un cassoulet à Istanbul

Km 22 823 – Bucarest, Roumanie, le 15/03/2011

Le lendemain, mercredi 9 mars, le réveil sonne à 5h30!! On a du mal à émerger et on part finalement en direction du métro-bus un peu avant 7h, en mode expédition polaire, car le temps ne s'est pas amélioré. On se mêle aux actifs et on se serre environ 1h dans les transports en commun pour débarquer dans la vieille ville d'Istanbul alors que les « grosses attractions » ne sont pas encore ouvertes. On se balade alors un peu autour en attendant, pour repérer le terrain, en se disant que les vues qu'on a de la grande mosquée bleue sous la neige ne sont pas celles vendues sur les cartes postales! Après un peu d'attente devant les guichets fermés du Topkapi Palace (prononcez « topkapeuh ») on y pénètre avec une horde de touristes, et pas que des asiatiques pour une fois. Il y a également beaucoup de Français, des Américains, des Espagnols... Armé de notre audio-guide, qui déploie des merveilles d'intonations pour donner de la consistance à ses explications creuses, on visite l'immense palais des sultans ottomans et son harem. A part les pièces du trésor qui sont présentées (des trônes, de la vaisselle, des armes... ornés d'or et de pierres précieuses impressionnantes, comme dans Indiana Jones), et certaines pièces du harem aux ornements riches et colorés, on est globalement déçus de cette visite coûteuse, ternie en plus par la météo peu accueillante et la foule (on n'est plus habitués à voir du monde sur les sites touristiques nous!). En résumé: si vous avez le choix entre le Topkapi Palace et l'Alhambra à Grenade, on vous conseille la version espagnole! On trouve refuge dans un kebab à proximité pour se réchauffer un peu et casser la croûte. Ensuite on visite Sultan Ahmet Camii, également appelée la Grande Mosquée Bleue. Là par contre: Wahouuu!! L'édifice est aussi impressionnant de l'extérieur que de l'intérieur: les coupoles et les minarets immenses, les poteaux qui tiennent tout ça, les peintures... et puis c'est marrant la moquette par terre! On enchaîne après quelques détours par un passage dans le fameux Grand Bazaar. C'est, d'après les panneaux qu'on y lit, le marché couvert le plus grand du monde. Il fait travailler 30 000 personnes (en comptant ceux au black?)! L'endroit qu'on attendait grouillant d'une foule bruyante est en fait relativement calme en ce jour de mauvais temps... les locaux ont dû rester à la maison. On se balade un moment au hasard des allées de marchands en tout genre, on prend un thé pour se réchauffer... Et puis on part en quête du spice bazaar (marché aux épices) pour un peu plus de couleurs et de saveurs! Là encore on se perd (mais vraiment!) dans les rues où s'alignent des magasins qui vendent tous le même type de marchandises selon le quartier, comme si la ville était un hypermarché et les rues des rayons. C'est marrant! Premier passage au spice bazaar, où les touristes sont plus nombreux que les locaux... Puis on franchit le Bosphore, en se faisant accoster par les charmants rabatteurs des restos et bistros qui s'alignent sur le pont piéton. Un tour au « rayon bricolage » puis sur le quai où les pêcheurs vendent leurs appétissantes prises, et on quitte l'Asie pour regagner notre Vieux Continent. Deuxième passage par le spice bazaar, mais cette fois on déguste! Sorte de tarte feuilletée au fromage, baklavas et autres fruits secs... Il commence à se faire tard, alors on s'accorde à atteindre à pieds une station de métro un peu lointaine, pour se balader encore un peu dans la ville avant de rentrer se mettre au chaud et au sec! Nous voilà donc à la nuit tombée descendant dans le métro à la station Aksaray, après avoir acheté nos jetons de transport (ici c'est pas des tickets!). De retour au « camping », on retrouve le camion (4°C), et on déguste notre cassoulet en boîte La Belle Chaurienne!








 
























Après une bonne nuit de sommeil, on émerge doucement (Joyeux Anniversaire à Sophie !). On prend une bonne douche chaude et le monsieur du club de foot nous offre le thé. Alors on papote quelques minutes. Puis passage rapide au centre commercial voisin pour profiter du wifi. Et comme il est midi, qu'on a un peu faim et qu'il nous reste des sous turcs, on se prend un rapide doner au kebap du coin et on est ravi du prix : seulement 3€ pour 2 sandwichs et 2 boissons ! Puis il est temps de quitter Istanbul et on reprend la route vers l'ouest. L'autoroute est déserte. On bifurque vers Derekoy, pour rejoindre la côte est de la Bulgarie. Le passage de frontière est épique : pas moins de 10 guichets !! Contrôle des papiers, contrôle du véhicule, inspection intérieure du camion, désinfection (la bonne blague !), paiement de la taxe de désinfection... On a quand même pâli lorsqu'un douanier a commencé à douter du doublage des portes arrières : on a bien cru qu'il allait tout démonter ! On a finalement le droit de rentrer au Bulgaristan et on traverse un parc forestier vallonné. Avec la lumière du soleil couchant, c'est top ! On trouve un squat dans la forêt, à deux pas de la route, au calme.









Le lendemain, vendredi 11 mars (Joyeux Anniversaire à Sarah et Jeanne !), on se réveille sous un ciel radieux. Quel bonheur de rouler à travers les arbres, sous le soleil ! On rejoint la côte de la Mer Noire aux alentours de midi, à Tsarevo. Et là, le paysage change... En cherchant une plage sympa pour manger, on longe des chantiers de villages-vacances tous plus actifs les uns que les autres. Après la pause, on remonte vers le nord et on fait une promenade dans Sozopol : la vieille ville est constituée de maisons typiques en bois, plus ou moins authentiques. Et en cette saison, tout est fermé, donc on est plutôt tranquille ! Puis on continue notre remontée en passant par Burgas. On ne s'y arrête que pour remplir le frigo et mettre à jour le blog, en profitant du wifi d'un grand centre commercial. Pour info, un grand café au McDo vaut ici 1 lev, soit 0.5 euros. On ressort de là alors qu'il fait déjà nuit, et on se perd un peu... On fait sans le vouloir 50km sur l'autoroute vers Sofia, avant de pouvoir faire demi-tour et retrouver la mer ! Et la recherche d'une plage sauvage pour dormir s'annonce difficile : entre Burgas et Varna, le littoral est bordé d'immenses complexes hôteliers. Pour finir, on se gare sur le parking de la plage de Nesebar, au pied d'un immeuble.


 
















Samedi 12 mars, au réveil, c'est promenade sur la plage, au soleil. Mais on ne pousse pas jusqu'à la baignade ! Puis on part faire un tour dans la vieille ville de Nesebar, qui ressemble beaucoup à Sozopol, mais avec, en plus, des petites églises en briques à chaque coin de rue. On reprend ensuite notre route vers le nord. On fait la pause de midi sur un parking, entre 3 hôtels et une plage. On constate amèrement la gigantesque quantité de logements vides pendant les ¾ de l'année... Et le nombre de chantiers de nouveaux complexes nous impressionne. C'est Disneyland et c'est moche. On imagine le bordel que ça doit être l'été, quand toutes ces cases vides sont remplies... On repart vers Varna, que l'on traverse sans s'arrêter. Puis on met cap vers Albena, qui semble être un petit village sur la carte : il se révèle être un immense village-vacances, avec barrière de sécurité et garde rapprochée. Bonjour l'accueil ! On n'y rentre même pas, et on s'échoue sur un grand parking vide à l'entrée du « village », pour finir notre journée tranquillement.















On se réveille, le dimanche 13 (Joyeux Anniversaire à Sébastien !), sous un beau soleil. L'objectif des prochains jours est de rejoindre la Roumanie à Ruse. On met donc cap à l'ouest, et en premier lieu Shumen. On atteint la ville à midi, après avoir traversé un agréable no man's land de champs, de cimenteries et d'immenses carrières. Pause repas au bord d'un champ fraichement labouré. Puis on repart vers Ruse, mais par les petites routes de campagne. Et on passe une après-midi délicieuse ! Le soleil nous accompagne et on traverse de paisibles villages où les gens semblent tranquilles. Les grandes étendues de champs et de forêts se succèdent... En fin de journée, juste avant le coucher du soleil, on s'arrête à l'entrée d'un village (Grosko Albanovo), et on profite de la tranquillité environnante. J'ai même droit à un petit concert de guitare !















Le lendemain, lundi 14 mars, on commence par une balade parmi les restes de la cité médiévale de Cherven, située sur un promontoire rocheux, au pied duquel coule une rivière. Et comme l'endroit nous plaît, on y reste toute la matinée et on profite du calme et du soleil. L'après-midi, on fait une rapide visite de Ruse, promenade le long du Danube, puis on retourne dans la campagne alentour pour s'installer au bord d'une rivière (non loin du monastère de Basarbovo) et finir là la journée. On apprécie vraiment de pouvoir prendre le temps, faire une journée off !...







Mardi 15 mars, le soleil est encore là quand nous traversons le Danube pour rejoindre la Roumanie, 11ème pays de notre voyage. Passage de frontière plutôt rapide, si ce n'est le douanier bulgare qui entreprend de fouiller le camion quand on lui dit qu'on est allés en Turquie. Il n'est pas convaincu de notre « we have no drug » mais nous laisse finalement repartir, dépité. Après quelques km sur la grosse route qui relie Giurgiu à Bucuresti, on bifurque en direction du Parc Naturel de Comana, pour explorer les environs. Et on doit avouer que toutes les routes n'ont pas droit au même traitement. On roule désormais à 30km/h, en essayant d'éviter les trous... Au début, c'est plutôt marrant. Mais ça devient vite stressant, surtout pour la vaisselle ! Sinon, le parc est une grande forêt, ponctuée de quelques villages aux habitants souriants et aux maisons colorées. On s'arrête à l'entrée d'un champ pour manger et on rejoint la grosse nationale sans charme après une dernière session 4*4. On rallie la capitale dans l'après-midi. La circulation y est dense mais fluide et on s'en sort bien. Après quelques tâtonnements, on atteint l'auberge qu'on visait : ce soir, c'est lits superposés ! Oui, mais aussi douche chaude, petit déjeuner, internet et lessive ! Impression de la journée : on renoue avec l'alphabet romain et, comme le roumain ressemble à l'italien, on se sent un peu moins paumés.









Demain, et sûrement après-demain, on a prévu de visiter la ville. Après, on mettra le cap vers la Transylvanie... 


Ici Bucuresti, à vous la France ! 

1 commentaire:

  1. Ah ah marrant hein le système de clé/jeton à Istanbul! quelle idée... ça devait être incroyable de voir la ville sous la neige! vous en avez pas profitez pour vous faire un hamman réconfortant? ;-)
    Bises les djeuns!
    Bonne remontée

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